La Tsniout de la femme – une Ségoula dans tous les domaines

Je comprends bien votre situation difficile et j’espère qu’avec l’aide de D. tout s’arrangera (et lorsque déjà une des choses rencontrera la yéchou’a, les autres domaines aussi s’arrangeront avec l’aide de D.). Je vous félicite de rechercher dans quoi vous pouvez vous renforcer dans la pratique de la Torah et des Mitsvot, car c’est effectivement la bonne démarche à prendre.

La Tsniout est une Ségoula pour toute chose

Vous avez demandé dans quel domaine est-il bien de se renforcer et de manière générale chacun se connaît et sait en quoi il doit s’améliorer. Mais puisque vous faites votre demande après avoir rencontré des difficultés dans plusieurs domaines, je me permets de vous proposer un domaine dans lequel il est bien de se renforcer, c’est la Tsniout. Car lorsqu’il y a un manque de Tsniout, c’est l’ouverture à toutes les difficultés (à D. ne plaise), car ce manque de Tsniout fait fuir la résidence divine de nous (comme si Hachem s’écarte de nous) comme dit le verset “et Hachem ne verra pas un manque de pudeur, car alors il s’écarterait de toi”. Et lorsque la Chehina s’écarte de nous, alors on n’a plus de protection contre les difficultés.

Il est rapporté au nom du Hafets Haim, que toutes les réussites et l’abondance dans la matérialité ou la spiritualité et dans la parnassa ne viennent que par le mérite de la Tsniout.

Il est d’ailleurs écrit dans le Zohar à propos de la femme qui a un comportement de grande pudeur (celle qui ne découvre pas ses cheveux même à la maison) que même son mari sera béni de toutes les bénédictions.

D’après les enseignements du Sod (la kabbale), les sujets liés à la Tsniout font partis de la Sefira du Yéssod qui est le tuyau à travers lequel toute l’abondance vient dans le monde et si ce tuyau est détérioré (par le manque de Tsniout), il peut donc y avoir un manque d’abondance dans tous les domaines de la vie.

Voici quelques exemples de choses pour lesquels la Tsniout est une Ségoula :

La Tsniout comme Ségoula pour avoir des enfants

 Le saint Alchi’h écrit que plus la femme a un comportement de Tsniout, plus elle aura des enfants. Le Kli Yakar aussi enseigne cela et explique que c’est ce qu’ont dit les anges à notre patriarche Avraham “où est ta femme Sarah ?” et qu’il a répondu “elle est dans la tente”. Pour qu’il sache que justement par le mérite de sa pudeur, car “l’honneur de la fille du roi est d’être à l’intérieur”, elle méritera d’enfanter notre patriarche Itshak bien qu’elle fût stérile.

La Tsniout comme Ségoula contre les fausses-couches

Rabbénou Bé’hayé écrit que la femme pudique, par le mérite de sa pudeur n’aura pas de fausse-couche.

La Tsniout comme Ségoula pour avoir des bons enfants.

Le niveau spirituel des enfants est dépendant directement du niveau de sainteté (la tsniout) des parents. La Guemara dit que Kim’hit, par le mérite de sa grande Tsniout (les murs de sa maison n’ont jamais vu ses cheveux) elle mérita que tous ses enfants ont été des Cohen Gadol. Rav Ovadia Yossef Zatsal écrit que la source de cet enseignement est le verset : “Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison, tes fils, comme des plants d’olivier autour de ta table”. Et nos sages ont expliqué que si ta femme sera à l’intérieur de ta maison (avec Tsniout) alors tes enfants seront comme des plants d’olivier, c’est-à-dire qu’ils connaitront la Torah, la Michna, le Talmud. Leur huile éclaira le monde.

Rav Ovadia Yossef, dans ses cours, parlait avec puissance de ce sujet : “Toute femme qui désire avoir des enfants Tsadikim, il faut qu’elle se comporte avec pudeur, comme le dit le Zohar. Comment une personne peut-elle ne pas croire à ce que nous enseignent nos sages qui disent que les enfants seront Tsadikim ? Combien les parents investissent des efforts pour que leurs enfants soient des érudits en Torah et quand même, leurs efforts n’apportent pas de fruits. Malgré tous leurs efforts, les enfants s’enfuient de la Yéchiva, sortent comme des enfants mal éduqués et apportent l’amertume aux parents. Et c’est eux qui sont fautifs ! Si dans leur maison ils s’étaient comportés avec Tsniout, leurs enfants aussi auraient suivis leur chemin et seraient devenus des Tsadikim qui vont dans le chemin de la Torah.

La Tsniout comme Ségoula pour la santé des enfants

Dans les paroles de nos sages il est dit : la femme qui coud dans la rue, parle avec tout un chacun et regardes tous les hommes, provoque à elle-même du mal et apporte le mal à elle-même et à ses enfants. De là, apprennent nos sages, qu’elle provoque, qu’elle et ses enfants seront infirmes. Il s’agit de la femme qui se trouve trop à l’extérieur et qui n’accomplit pas le verset qui dit que l’honneur de la femme est sa pudicité.

La Tsniout comme Ségoula contre la pauvreté dans la maison

Dans le Zohar il est écrit qu’une femme qui sort ses cheveux pour s’embellir apporte la pauvreté dans sa maison. Dans la suite, le Zohar écrit que cela ne concerne pas seulement les cheveux mais tout ce qui a trait à la Tsniout. Le Zohar énumère encore d’autres souffrances qui peuvent arriver lorsque les cheveux ne sont pas couverts.

La Tsniout comme Ségoula pour les femmes contre le Yetser Hara’ (le mauvais penchant)

Il est rapporté au nom du Hazon Ich que l’arme des femmes pour vaincre le Yetser Hara’ est la Tsniout dans leurs vêtements. Et le Hazon Ich a ajouté qu’il est bien de faire connaitre aux gens cet enseignement.

La Tsniout comme Ségoula contre le mauvais œil

Dans le livre “Ma’alot Hamidot” (écrit par un Richon Italien) il est écrit que la Tsniout protège du mauvais œil. (Et il est connu que Yossef Hatsadik était très lié avec la préservation de la Mida de Yéssod qui est en réalité tout le sujet de la Tsniout et il mérita que le mauvais œil ne se trouvera pas chez ses descendants).

La Tsniout comme Ségoula pour être préservé de la mort

La Guemara rapporte que le roi David a dit au roi Chaoul que c’est grâce à la pudeur avec laquelle il se comportait qu’il a été épargné de la mort. Sur cette base, le Ya’arot Devach dit qu’une femme qui fait bien attention à la Tsniout, entraîne une protection pour ses enfants de l’ange de la mort. De même, dans le livre “Choul’han Hatahor” il est écrit que “celui qui fait attention à la Tsniout, même si un décret de mort repose sur lui (à D. ne plaise), la miséricorde sera éveillée en sa faveur pour annuler le décret. Et lorsqu’une personne a un comportement pudique, les mauvais esprits ont pitié de lui. Et surement dans le ciel aussi, il sera protégé et les accusateurs n’auront pas le droit de l’accuser”.

La Tsniout est une Ségoula pour encore d’autres choses :

La Tsniout est une Ségoula contre les pouvoirs magiques

La Tsniout est une Ségoula pour mériter la sagesse

La Tsniout est une Ségoula pour trouver un bon Zivoug (conjoint). De même, la Tsniout de la mère est une Ségoula pour le Zivoug de la fille.

Une femme qui fait attention qu’aucun cheveux ne sorte de son foulard, même lorsqu’elle est à la maison, c’est une Ségoula pour le Chalom Baït (la paix dans le couple).

La Tsniout en pratique

Si une personne voit qu’il lui arrive de nombreuses souffrances, il est conseillé de se renforcer dans le domaine de la Tsniout. Bien sûr, chez chaque femme cela se traduira de différente manière. Par exemple :

Il y a des femmes qui n’ont pas grandi dans une famille religieuse et de ce fait, elles ont l’habitude (par exemple) de mettre des habits sans manches, de telle sorte que les bras sont découverts. Ces femmes-là devront en premier temps se renforcer dans le sujet de la Tsniout en mettant des habits qui ne laissent pas des parties du corp qui doivent être recouverts selon la Hala’ha, découverts.

D’autres femmes, qui ont oui l’habitude de recouvrir correctement les parties où cela est nécessaire, mais qui mettent des habits trop moulants ou qui attirent l’œil et cela aussi est un problème de Tsniout, devront se renforcer pour s’améliorer à ce sujet.

Il y a d’autres femmes mariées, qui font attention à tous les détails de la Tsniout, mais qui se trompent et se permettent de mettre une perruque. Et notre Maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal a de nombreuses fois insisté que cela n’est absolument pas autorisé selon la Hala’ha. Il ne fait aucun doute que chez ces femmes, le changement du port de la perruque au foulard, sera un changement très significatif qui apportera une grande satisfaction à Hachem. (D’ailleurs, il y a un livre qui est sorti, où des femmes qui ont arrêté de mettre la perruque pour mettre à la place un foulard, racontent qu’elles ont vu à la suite de cela de grandes délivrances dans tous les domaines).

On conclura avec les paroles de Maran Rav Ovadia Yossef Zatsal qui a écrit sa bénédiction éternelle (nous avons déjà rapporté ailleurs, qu’il est conseillé que les femmes qui font attention à se couvrir correctement la tête avec des foulards, lisent cette Bra’ha à côté du tombeau de Maran afin d’éveiller sur soi-même la Bénédiction de Rav Ovadia) :

“Toute femme qui prend sur elle de suivre tout ce que nos sages les décisionnaires ont enseigné qu’il est interdit de manière décisif le port de la perruque et de ne sortir seulement avec un chapeau ou un foulard qui recouvre toute la tête, sera bénie par toutes les bénédictions de la Torah, aura une Parnassa avec abondance, des enfants érudits en Torah, méritera d’avoir une descendance sainte et des enfants grands en Torah, imprégnés de crainte pure du ciel et qui seront des enseignants du peuple juif”.

Que D. fasse, que par le mérite de la Tsniout, vous verrez tout de suite la délivrance de Hachem dans tous les domaines que vous avez évoqué. Et par le mérite de la Tsniout vous verrez aussi la délivrance de tout le peuple juif, vous recevrez le Machia’h dans la joie et sans honte, bientôt de nos jours Amen.

Références