Extrait du livre de Rav Binyamin Finkel “redémarrage” (“Af’ala Mé’hadach”)

 

 

L’importance de la prise de connaissance des risques

 

Avant de fournir des outils et des solutions pratiques pour faire face aux confrontations éventuelles, il est très important de comprendre l’existence des dangers liés à l’utilisation des différents médias. Il est possible que beaucoup pensent que le danger est évident et ne nécessite aucune explication, et d’un autre côté, il y a ceux qui pensent qu’il peut y avoir de sérieux problèmes mais que le sujet n’est pas si dramatique que ça. Ils peuvent même prétendre connaître de gros utilisateurs ainsi que des utilisateurs légers qui semblent apparemment être très pieux, ou même d’autres qui ne peuvent pas se détacher de leur compagnon électronique et qui ressemblent à des gens tout à fait normaux et même sont heureux et satisfaits dans leur vie.

Tous deux ont des choses à apprendre sur le danger et sa nature. Car outre le besoin fondamental de connaître les risques en jeu pour comprendre la nécessité de rester à l’écart de ces appareils, il y a un grand besoin d’approfondir la compréhension des processus mentaux créés à la suite de l’utilisation de la technologie. Avec cette compréhension, nous acquérons non seulement des connaissances pour s’échapper du danger, mais également des outils pour savoir y faire face. Une compréhension claire et approfondie des dommages nous donne la force et la capacité d’affronter les tentations et de chasser de notre esprit toutes sortes d’excuses qui ne tiennent pas la route.

 

 

Les types de dangers :

 

Les dangers des outils technologiques se divisent en deux sujets :

1 – Les interdits – la débauche, l’hérésie, des opinions à l’encontre de la Torah, la médisance et le colportage, des grossièretés et autres.

2 – La dépendance.

 

Le sujet des interdictions est simple. Internet et les films regorgent de beaucoup de choses totalement interdites selon la Torah à regarder et à lire. Et de ce fait, tant qu’il y a une possibilité d’accès aux choses interdites, il est interdit de les utiliser même pour des buts autorisés.

La question de la dépendance est différente de celle-ci, qui n’est pas une chose tenue pour acquise. Tout d’abord, il est important de souligner que lorsqu’il s’agit de dépendances, nous ne parlons pas de dépendances lourdes qui nécessitent un traitement de réadaptation. La dépendance se situe sur une échelle qui va de la perte de temps à la forte dépendance.

Déjà au niveau de base de la dépendance, il existe deux phénomènes problématiques :

 

  1. La perte de temps : en l’utilisant inutilement.
  2. la peur de rater quelque chose : un phénomène qui caractérise parfois même ceux qui ne détiennent qu’une boîte e-mails, fouillant intensément la boîte e-mail. Il en est de même pour WhatsApp ou les sites d’actualités qui seront consultés à haute fréquence, par peur de manquer un message ou de nouvelles informations.

 

Et plus une personne persévère à regarder et/ou à surfer, une dépendance émotionnelle au plaisir qu’elle tire des médias commence à se créer dans son âme. Jusqu’aux niveaux sévères où la personne devient liée à sa dépendance et alors dans de telles situations, il n’est généralement plus possible de se déconnecter de manière indépendante.

 

 

Les questions courantes

 

La zone entre l’utilisation technique consommée et la dépendance aiguë est la zone de confusion, où se trouvent la plupart des questions et le manque de compréhension du risque potentiel. La question qui revient le plus souvent est : qu’y a-t-il de si mal à regarder des films et à surfer sur Internet pour le plaisir ? Il y a même ceux qui diront que la dépendance à ses faibles niveaux n’est pas si mauvaise. De plus, souvent on entendra certains qui affirment que même si l’utilisation est à des fins de divertissement, tant qu’elle est contrôlée et ne dépasse pas les limites, une personne mature et responsable peut se faire confiance.

En réalité, ces questions ont leur juste place, car les dommages causés par une utilisation inutile ne sont pas visibles à vue d’œil – c’est quelque chose qui se passe sous la surface, mais qui a des conséquences très désagréables.

Quel est vraiment le gros problème ? Outre le fait que la perte de temps et le manque de repos de l’esprit résultant d’une recherche obsessionnelle de tout nouveau message ou de toute nouvelle sont des raisons de poids en elles-mêmes pour éviter et s’éloigner le plus possible de ces moyens, il y a en plus de cela des risques bien plus importants encore.

 

 

Addiction – un processus imperceptible

 

Le principal problème avec l’utilisation des médias à des fins de divertissement est que dans le domaine de la technologie, on sait où on commence mais pas où on finit. Beaucoup de ceux qui ont chuté vers de graves dépravations ou qui ont des dépendances lourdes ont commencé avec des choses tout à fait permises et une utilisation minimale, et plusieurs fois ils ont persisté dans une utilisation équilibrée et saine pendant un bon moment avant de commencer à trébucher. Jusqu’au jour où par ci par là, ils ont jeté un léger aperçu par curiosité momentanée, une autre fois lors de moments de difficulté et de faiblesse, ou des moments d’ennui ou lorsque quelque chose est apparu à l’écran sans que ce soit de leur faute. Comme ça une fois, puis au bout d’un an une seconde fois, au bout de deux mois une fois de plus et ainsi de suite, jusqu’au bout d’un certain temps ils se sont retrouvés enchaînés sans pouvoir se détacher. Ils commencent à faire des choses mauvaises qu’ils n’auraient jamais imaginé dans le passé qu’ils arriveraient à de telles situations, mais ils n’ont tout simplement pas la force de faire face à l’attraction, une fois ils réussissent à surmonter et trois fois ils retombent. Et malheureusement, c’est un déroulement d’événements qui se répète à chaque fois, des personnes de qualité qui deviennent dépendantes, échouent et ne trouvent plus aucun moyen pour s’en extirper.

Le processus de la dépendance est lent, graduel et imperceptible, et il peut aussi s’étendre sur de nombreuses années. Il est donc très difficile d’imaginer au moment du premier contact avec les médias, les conséquences qui peuvent se produire bien longtemps après.

De plus, une personne n’a pas la possibilité de prédire à l’avance les événements qui lui arriveront dans la vie. Il est très fréquent qu’une personne relativement stable qui n’a jamais ressenti une attirance significative pour regarder des films ou surfer sur Internet, se retrouve profondément et rapidement en chute, à cause d’une situation difficile dans sa vie d’où il cherche à s’enfuir en allant vers des zones virtuelles. Il est donc très important de réduire au maximum l’exposition et surtout la légitimité à l’égard d’internet, car chaque fois que l’on goûte, ça aiguise l’appétit de la prochaine fois, et si ce n’est pas immédiatement, cela risque d’arriver en temps de crise.

Quand une personne commence à se connecter aux films et à surfer, même lorsqu’ils ne remplissent pas tout son emploi du temps, mais seulement plusieurs des parties significatives de son temps libre. Les principaux dommages causés sont les dommages à la chose la plus importante pour une personne – les dommages à la qualité de vie.

 

 

Qualité de vie

 

La qualité de vie signifie avoir de la satisfaction, de la joie, du contentement et du calme. C’est avoir une vie menée de manière sensée et avec raison. C’est quand une personne est généralement satisfaite de sa vie la plupart du temps. Bien sûr, même une personne qui vit une vie de qualité passe par des événements difficiles au cours de la vie. En effet, la qualité de vie, la joie et la satisfaction ne sont pas des choses qui s’obtiennent facilement, pour les gagner il faut surmonter bien des obstacles. Mais il est conseillé à toute personne qui aime la vie, d’investir les efforts nécessaires pour réussir à être heureux. Ce n’est pas facile du tout, c’est le défi de la vie – le projet principal de la vie de chacun, mais c’est aussi l’affaire la plus rentable qu’une personne puisse faire.

La recette du bonheur demande de nombreux efforts, principalement des efforts du domaine du mental. Il y a un besoin de retenue, de flexibilité mentale, d’adaptation aux situations changeantes, de construction de relations humaines stables, d’investissement dans la famille, de motivation et d’un travail personnel intense. Il s’agit bien sûr d’un processus continu, plein de défis, également chargé d’échecs et de moments de crise. Mais malgré tout, cela en vaut le coût. D’ailleurs avec le temps même les difficultés et les défis prennent le goût agréable d’un sentiment de puissance et de satisfaction à chaque dépassement.

Investir pour vivre avec bonheur est non seulement utile mais aussi nécessaire, car il n’est pas possible de vivre une vie neutre. Ceux qui ne font pas d’efforts pour réussir et être heureux ne restent pas dans un état statique, ils reculent, deviennent plus déprimés et frustrés, et la vie devient plus dure et oppressante. Parce que naturellement la vie est stressante, oppressante et pleine de luttes, et quiconque ne se tient pas devant tout ce tourbillon et ne se trace pas une voie, automatiquement il s’emporte et se noie.

 

 

Les dégâts de la technologie sur la qualité de vie

 

La technologie moderne a créé un nouveau substitut pour éviter d’investir dans la qualité de vie, un monde d’imagination interactive et un briseur d’ennui professionnel. Tout un monde plein d’expériences et de sensations fortes, d’intérêt et de nouveauté, de couleurs et de sons. De vastes espaces et des connexions diverses avec des gens du monde entier – un monde fantastique.

Ce monde est la ville de refuge moderne pour quiconque veut échapper aux difficultés de la vie et à ses exigences, éliminant ainsi la nécessité de faire des efforts pour être heureux. Il est accessible et facile et ne coûte même pas beaucoup d’argent – un moyen simple pour être heureux.

On pourrait se demander : Et qu’est-ce qu’il y a de si mauvais à cela ? C’est vraiment très agréable, je m’ennuie et ne fais rien. Il y a même un “tampon de Cacheroute des rabbanim”, ou “je suis nerveux, j’ai eu une dure journée et je veux juste me détendre avec un film.”

La réponse est que les films et la navigation sur Internet sont certes très agréables pour le moment, mais nuisent significativement à la jouissance de la vie qui se trouve en dehors du monde médiatique et cela sur deux points.

  1. La perte du goût de la vie : parce que dans la vraie vie il n’est pas facile d’être heureux et satisfait et les difficultés sont nombreuses et variées. Après tout, dès que nous sommes exposés à un monde amusant, captivant et fascinant avec une telle facilité, le monde réel dans lequel nous vivons le principal de notre vie devient grisonnant et fade à nos yeux.

 

Cela se remarque particulièrement dans les films. Tout le monde a tendance à se connecter à des films et à des scènes d’un certain type. Et c’est parce que le visionnage crée une identification du spectateur précisément avec le héros qui incarne les fantasmes qu’il se souhaite. Et donc après que dans son esprit, il se voit comme l’acteur quand tout se passe exactement selon ses rêves et le vit d’une manière visuelle si tangible, il est très difficile de revenir plus tard à la réalité et de s’y adapter.

Et le même effet existe également dans les autres usages du réseau, qui procurent des plaisirs divers de manière incroyable, rapide et dynamique. Ce qui, naturellement, ne se retrouve pas dans le monde réel, et alors, le goût de la vie aux yeux de l’homme diminue de plus en plus.

 

  1. Atrophie des muscles de l’esprit : comme un patient sous sédation pendant un long moment, qui après son réveil a besoin d’une période de rééducation pour les muscles qui se sont atrophiés durant la longue période où il est resté immobile, il en va de même pour les muscles de l’esprit. Lorsque vous vous habituez à obtenir des plaisirs facilement, lentement l’esprit s’habitue à ne pas faire d’effort et les défis de la vie deviennent deux fois plus difficiles. Chaque effort facile semble être dix fois plus dur, ce qui conduit à plus de désespoir de la vie et plus de découragement.

 

Comme mentionné, le potentiel de ces dommages commence même lorsque l’utilisation semble contrôlée et encore dans des proportions acceptables, car le changement mental se produit dans l’esprit de manière lente et imperceptible. Une personne regarde un film ou autre chose qui l’intéresse sur Internet, l’utilisation est fascinante et éveille chez lui des sentiments, et à ce moment-là, le cerveau se signale qu’il y a une réalité dans le monde qui est beaucoup plus belle et intéressante que la vie classique. Ces informations s’imprègnent et se fixent dans l’esprit, de sorte que dans les moments de difficulté, d’ennui ou d’inconfort de la vie, ces informations peuvent émerger à nouveau. Et puis, naturellement, la personne sent qu’elle n’a aucune raison de faire un effort pour résoudre ses problèmes, trouver une occupation positive ou essayer de maintenir une bonne humeur malgré la difficulté, car il existe une solution beaucoup plus simple : utiliser les médias.

Et au fur et à mesure que l’on répète ces utilisations des médias, cette perception devient de plus en plus forte, ce qui aggrave le manque de goût dans la vie et réduit de plus en plus la capacité à faire face aux événements rencontrés dans la vie. Jusqu’à ce qu’à la fin le problème commence également à se faire ressentir. A ce moment-là la personne peut arriver à une situation où elle se sent complètement impuissante et démotivée, et alors la seule alternative qui lui reste est la fuite vers le net et les films.

 

 

Prise de conscience des risques

 

Lorsque l’on vient faire un pas en avant dans le sujet de la technologie informatique, la chose la plus importante à retenir sont les risques essentiels qui existent dans les outils de la technologie. Les gens prétendent que j’ai tel ou tel besoin d’utiliser internet, et j’ai même demandé à un Rav qui a pesé tous les côtés et m’a permis. Tout cela est bien, il est indéniable qu’il y a un besoin et il y a certaines personnes qui doivent vraiment avoir toutes sortes de moyens et ce sera possible quand c’est Cacher et filtré.

Mais tout comme il est possible d’être chimiste ou biologiste, même si ces professions exigent d’être longtemps en compagnie d’acides et de virus dangereux, tant que l’on reconnaît les nombreux risques, que l’on n’est pas distrait et qu’on fait bien attention aux mesures pour éviter de s’y exposer directement. Il en est de même par rapport aux outils médiatiques, il faut se rappeler et comprendre que dans ces choses il y a des moyens accessibles et faciles de nuire à la chose qui nous tient le plus à cœur, notre goût de la vie et de la joie. Et même si nous avons une nécessité absolue de les utiliser, nous ne devons pas oublier à quoi nous avons affaire et prendre toutes les mesures de distanciation et de protection vis-à-vis des risques encourus. Les consignes d’utilisation correcte de ces appareils sophistiqués et nocifs seront expliquées dans la section suivante, “Comment éviter de chuter ?”

 

 

Comment éviter de chuter ?

 

Créer de la distance – le seul moyen d’éviter les chutes

Il n’y a pas beaucoup de conseils pour empêcher de chuter, il y a une solution, ne commencez pas avec ça ! – s’éloigner de la tentation d’utiliser ces appareils en prenant une distance maximale. Concernant les interdictions du Nazir, les Sages ont dit : “on dit au Nazir : contournes la vigne, ne t’approches même pas de la vigne”. Et beaucoup de livres sur le travail intérieur du juif, expliquent que le principal du travail de l’homme doit être par le fait d’éviter les risques de faire des interdits et non en les confrontant. Et raison de plus vis-à-vis des risques de la technologie, car si dans les tentatives classiques, globalement beaucoup de gens réussissent à passer les épreuves, par rapport à cette tentative, la plupart des personnes qui l’ont traversé ont échoué. Ce n’est peut-être pas immédiatement la première ou la deuxième fois, mais à un moment donné, c’est arrivé – c’est ce que la réalité a prouvé.

“Une personne travaillant dans une grande entreprise de logiciels, a demandé au PDG de l’entreprise d’installer un filtre Internet sur son ordinateur. Le PDG, sans kippa mais avec un passé traditionnel, a exprimé sa volonté d’aider mais il avait une question qu’il voulait absolument demander. “Écoutez, je suis un homme traditionnel, lui dit-il, et entre autres, j’évite de manger du porc, sauf que ce n’est pas toujours facile pour moi de respecter cette coutume. Parfois je séjourne à l’étranger et quand je descends manger dans la salle à manger de l’hôtel, je suis entouré de dizaines et de centaines de personnes qui sont assises et mangent joyeusement du porc rôti et bien cuit accompagné d’accompagnements appropriés. A première vue, ce n’est pas une situation facile, mais je réussis à respecter mes principes et je ne tombe pas dans la tentation de goûter la viande. Et maintenant, se tournant vers l’employé perplexe, expliquez-moi quelle est la différence entre moi et toi. Si selon tes principes, il est interdit de rentrer dans certains sites internet, tenez-vous-y obstinément même quand vous n’avez pas d’obstacle technique, ce n’est pas si difficile. Et la preuve que même mon niveau spirituel est bas, j’ai réussi à affronter les tentations à mon niveau…”

 

 

Les différences entre les tentations classiques et celles des médias

 

Cette question est très fréquente et sort de la bouche de gens de différentes manières : “Pourquoi faut-il tant s’écarter, mettre des filtres sévères ou s’efforcer de ne pas faire rentrer Internet chez soi ? Je suis un jeune homme/ adulte, j’ai résisté à diverses tentatives avec dignité ? Je suis un Juif sérieux qui travaille sur lui-même, quel est le souci ?”

Et en réalité c’est aussi l’une des questions les plus logiques qui se posent dans le domaine des méfaits de la technologie, quelle est la différence entre cette épreuve et d’autres épreuves que rencontre l’homme ?

Et la réponse réside dans le triangle de fer qui caractérise les tentatives médiatiques – attraction, accessibilité et confidentialité.

 

  1. L’attraction : Il semble qu’il n’y ait jamais eu d’obstacle aussi attrayant et fascinant. Et il n’y a jamais eu d’endroit où autant de tentations de types différents et variées ont été rassemblées, chacune d’entre elles ayant d’innombrables options d’utilisation, des écrits, des images, des films et la possibilité de contacter n’importe qui dans le monde.
  2. L’accessibilité : à première vue, il semble que le problème de la grande accessibilité des moyens technologiques est la possibilité d’échouer dans la faute souvent et facilement, et c’est certainement une raison qui exige de nous une grande prudence, mais il y a un autre obstacle, plus fondamental et global.

 

Tout le monde a des hauts et des bas, des bons et des mauvais moments. Dans les bons moments, tout se passe bien, mais dans les moments difficiles, toutes sortes de pulsions et de pensées négatives commencent à émerger. Tant que l’obstacle est techniquement loin, il y a de nombreux obstacles à franchir avant de tomber, ce qui évite naturellement la plupart des chutes – grâce à D. Mais lorsque l’accessibilité et la disponibilité sont élevées, même ceux qui ont la crainte du ciel et sont satisfaits de leur vie peuvent, dans un moment de difficulté et alternativement par une curiosité passagère hors de contrôle, être rapidement tentés sans avoir le temps de se ressaisir. Bien que cela puisse prendre des mois et des années avant que le moment exact d’une telle épreuve ne se présente, cela peut toujours arriver. Car le fait même que nous appartenions à l’espèce humaine, qui est composé d’un corps matériel, et au cœur duquel se trouve le bon penchant comme le mauvais penchant, permet certainement de tels phénomènes, comme cela a malheureusement été maintes fois prouvé dans la réalité.

C’est-à-dire que l’accessibilité n’est pas seulement dangereuse pour ceux qui ont déjà du mal à faire face aux tentations qui se présentent, mais même ceux qui semblent se tenir sur un sol stable sont menacés par la tentation accessible, qui attend patiemment le moment venu pour s’attaquer à ces personnes-là.

 

  1. La confidentialité : si dans la rue d’une ville il y a la barrière de la honte et de la peur d’être vu, secrètement, avec la seule compagnie de l’appareil, cette barrière significative n’existe pas.

 

Par conséquent, la seule mesure préventive qui existe pour être sauvé de toute chute éventuelle est de s’éloigner le plus possible des options de tentation et d’obstacle et comme suit.

 

 

Appareils ayant accès à du contenu interdit

 

Il n’y a rien qui soit trop excessif pour éviter d’être exposé à de tels appareils, car il faut bien comprendre qu’est en jeu ici aussi bien le monde futur que ce monde-ci. Par exemple, un jeune homme dont les parents utilisent des appareils qui peuvent l’amener à tomber dans la faute, doit poser la question pour savoir s’il est justifiable de rentrer chez ses parents dans de telles conditions. Et si oui, comment s’y prendre pour éviter d’éventuelles épreuves.

Également en matière de moyens de subsistance, rien ne justifie de continuer à travailler dans un lieu ayant accès à des contenus interdits et ce n’est d’ailleurs pas rentable. Nombreux sont ceux qui en ont payé le prix qui comprend, entre autres, un aspect financier non négligeable.

Lorsque la vie d’une personne est en danger, les Mitsvot de la Torah sont mis de côté pour pouvoir sauver sa vie. Les dispositifs interdits ne sont rien de moins qu’un danger imminent qui pèse sur la vie de celui qui les utilise. Ils peuvent détruire tout le monde spirituel d’un adulte comme d’un jeune. Ils peuvent aussi faire effondrer même des gens qui craignent Dieu et même des personnes investis dans le service divin. Et malheureusement, la variété de personnes qui tombent et qui sont arrivés dans des endroits très indésirables est très large, englobe tous les âges, styles de personnalité, différents horizons et différents niveaux spirituels, hommes et femmes.

L’explication de ce phénomène douloureux est, comme mentionné, très simple, le fait que nous sommes des êtres humains avec un corps matériel. Notre corps est attiré par les plaisirs de ce monde et ne repousse aucun loisir qui se présente, donc même si nous parvenons à adhérer à la spiritualité et à exceller dans le service divin, le corps reste toujours dans son état d’attirance vers les plaisirs de ce monde. Cependant, il est vrai qu’à mesure qu’une personne travaille sur elle-même et progresse dans son travail spirituel, son désir pour les choses matérielles diminue, mais il ne disparaît pas complètement et dans les moments de difficulté et de crise, même un Juif de grande qualité peut tomber. Et pas parce qu’il est une personne faible, mais simplement parce qu’il appartient à la race humaine.

 

 

Appareils avec accès au contenu de divertissement

 

Il n’est pas spécifiquement écrit dans le Choul’han ‘Arou’h qu’il est interdit de regarder des films qui ne contiennent pas de scènes interdites ou de parcourir sur les réseaux informatiques, mais comme nous l’avons vu, l’utilisation de la technologie pour le divertissement détruit de manière implicite la qualité de vie. Et une personne sans qualité de vie ne peut même pas être un bon Juif, il est impossible d’être un serviteur de Dieu si on n’est pas productif, pas actif et pas heureux. Car la base d’un Juif est d’être une personne qui avance, et non, Dieu nous en préserve, une personne qui recule et se renferme dans un monde de l’imaginaire qui oublie la vie et le rôle qu’elle nous impose. Par conséquent, de tels dispositifs sont à la fois destructeurs et interdits, on pourrait appliquer ici ce que dit la Guemara “pourquoi me rapporter un verset, c’est une simple logique”. (De plus, il est très rare de trouver de tels appareils totalement exempts de tout contact avec des interdits. En plus du fait qu’ils sont très tentants, ils habituent à en voir de plus en plus, préparant ainsi également le terrain à la chute vers des contenus interdits. Et tout cela sans parler du fait que les sages de notre génération ont déjà interdit dans des lettres explicites l’usage de ces dispositifs).

Par conséquent, ceux qui désirent une vie de qualité (ce qui est plus difficile, mais beaucoup plus gratifiant), ainsi que ceux qui veulent être de bons Juifs, doivent s’abstenir d’y accéder autant que des contenus interdits eux-mêmes.

 

 

L’utilisation de ces appareils à des fins nécessaires

 

Le grand problème se pose lorsque dans le même outil il y a à la fois un besoin essentiel et un danger. Et le gros problème c’est qu’il n’est pas possible de séparer ces deux éléments liés. Il faut savoir qu’il n’existe pas de protection hermétique. Même ceux qui n’ont que des e-mails craignent toujours de devenir accros uniquement aux e-mails (ce qui est certainement un phénomène qui existe), ainsi qu’au contenu qui peut leur être envoyé par ce biais.

Par conséquent, dans de tels cas, ce qui nous est demandé est de réduire le risque et d’en éloigner l’accessibilité. La recommandation la plus pressante que l’on puisse donner à chacun est avant tout de ne pas introduire Internet à la maison ! Cela en vaut la peine et est très rentable même si cela implique des difficultés et des inconvénients, et même si cela implique une perte d’argent.  Même si ce n’est pas obligatoire, et que vous pouvez trouver des permis pour cela, ceci est une recommandation et un conseil, il n’y a pas mieux que faire ainsi, il n’y a pas de mesure de sécurité meilleure que celle-ci. L’éloignement du domicile écarte les risques aigus qu’invite l’accès disponible, l’exposition des enfants (qui savent toujours mieux que les adultes s’en servir) et réduit la facilité d’utilisation qui est la principale cause de dérive.

En cas de besoin, il est dix fois mieux de demander de l’aide à un autre ou se rendre dans une boutique internet surveillée, que de le ramener à la maison, même s’il est le plus filtré qu’il soit. Il n’y a pas d’affaire plus rentable que celle-ci. Il est vrai que cela exige un prix, peut-être même élevé, mais cela en vaut tout simplement la peine.

Les personnes qui ont fait cela et ont jeté l’Internet Cacher de chez eux ont vu une bénédiction dans leur vie en conséquence directe. Ils ont trouvé plus de disponibilité et plus de productivité. Et ce qui est étonnant, c’est qu’avant de sortir Internet, ces gens n’avaient pas l’impression que cela les dérangeait ou leur faisait perdre leur temps. Mais de manière presque incroyable, du moment où ils ont sorti cet appareil de chez eux, ils ont remarqué combien de temps celui-ci leur avait fait perdre et combien ils auraient pu profiter des petits moments de vie qu’ils se sont privés (ces lignes ont été écrites, entre autres, à partir d’une expérience personnelle).

Raison de plus que ce serait un énorme avantage pour ceux qui ont un smartphone pour un certain but, s’ils le convertissaient en un ordinateur filtré ou un appareil qui n’est pas de poche, ainsi Internet passera d’un compagnon proche, à un besoin plus ciblé, il sera son outil de travail. C’est une différence considérable pour la qualité et la joie de vivre, le calme et la tranquillité d’esprit. Et encore une fois, ce n’est pas une demande, c’est une recommandation – le meilleur qui puisse être donné à qui que ce soit.

 

 

Quand il n’y a pas le choix

 

Bien sûr, le besoin et la commodité sont des notions subjectives, ainsi que le choix et l’absence de choix, et chacun a son propre niveau de manque de choix. Mais même lorsqu’on arrive à la conclusion que l’utilisation d’Internet est nécessaire pour un certain but, ce n’est pas une raison pour l’utiliser sans se fixer des barrières.

Tout d’abord, il est fortement conseillé de réduire les options de navigation vers les sites de divertissement tels que les actualités et les vidéos, et si l’on recherche vraiment le mieux pour nous-mêmes, il sera utile de réduire les options autant que possible au minimum nécessaire.

Deuxièmement, il est obligatoire de se mettre des limites en prenant sur soi de se fixer certaines heures de la journée pour la navigation sur Internet ou que plus qu’un certain temps dans la journée vous ne l’utiliserez pas. C’est une très bonne idée pour ceux qui travaillent à domicile de se limiter l’utilisation aux heures de travail uniquement et de prendre au maximum une demi-heure ou une heure avant ou après les heures de travail pour les utilisations nécessaires autres que le travail. Mais je vous supplie, pour votre propre intérêt, acceptez le défi et maintenez fermement votre acceptation, ne soyez pas tenté de le violer ne serait-ce qu’une seule fois pour un besoin extrêmement urgent. Parce que cette clôture n’est pas une mesure de sécurité, c’est votre seul bouclier contre une dérive lente vers une utilisation addictive et insensée. Et si vous brisez son essence en tant que règle de fer qui ne peut être contournée, vous érodez toute son efficacité en tant que barrage contre tout glissement vers les domaines de la perte de maîtrise de soi.

 

 

Reconnaissance du problème

 

“Un jour deux amis villageois se sont rencontrés alors qu’ils étaient tous deux de triste humeur. Lorsqu’ils ont demandé l’un à l’autre quelle est la raison de cet air accablé, il s’est avéré qu’ils avaient tous les deux fait le même rêve la nuit dernière. Et dans leur rêve, une voix céleste les avertit que toute la récolte qui poussera cette année sera empoisonnée. Toute personne qui mangera des produits de cette année perdra la raison. Le fait que tous deux avaient rêvé du même rêve les amena à être persuadé de la véracité du rêve. Maintenant leurs âmes étaient hantées par cette mauvaise nouvelle. Qu’y a-t-il de mieux à faire ? Manger du grain et devenir fou ou mourir de faim ? Ils allèrent chez le sage du village qui leur dit : “Vous devez vivre et donc vous devez manger comme tous les habitants du pays. Cependant, avant de goûter pour la première fois de la récolte de la nouvelle année, accrochez autour de votre cou une chaîne avec un pendentif en or sur lequel sera gravé “Je suis devenu fou”.  De cette manière, même si vous deviendrez fou comme tout le monde, mais au moins vous n’oublierez pas que vous n’êtes pas dans un état normal”.

Même s’il y a une certaine nécessité et même lorsqu’il y a un cas de force majeure pur qui oblige l’utilisation des moyens technologiques, nous ferons au moins le minimum – nous nous souviendrons que ce n’est pas une situation normale. La vie à l’ombre de l’utilisation intensive de la technologie n’est pas une vie normale. Certes, ils sont techniquement légers et confortables, mais ils nous chargent d’une charge de corvées et nous tentent avec d’innombrables tentations, ce qui nous prive de beaucoup de tranquillité d’esprit. Tout cela mis à part le fait qu’avec tout moyen technologique, il existe un risque de dépendance ou de contact avec des contenus interdits d’une manière ou d’une autre.

Nous ne devons donc pas accepter la situation, même si nous devons vivre dans une entreprise avec accès à Internet. Nous prierons et souhaiterons le jour où nous n’aurons plus besoin de ces utilisations nécessaires, et nous pourrons éviter les contacts avec ces moyens problématiques. C’est ce qui nous aidera à la fois à nous détacher dès que le besoin nécessaire cessera, et à rester plus élevés spirituellement. Nous nous contrôleront correctement alors même que la nécessité existe encore.

Ce que nous venons de dire est valable également à propos de ceux qui sont tombés à un degré ou à un autre et sont conscients de leur situation problématique, mais ne trouvent pas encore les forces de se dépasser, pour qui le plus important est de ne pas s’habituer et se réconcilier avec cette réalité. Parce que même si cette personne n’a toujours pas réussi à sortir de la situation problématique, au moins il ne transforme pas la situation comme une norme et une réalité qui ne peut pas être changée et qui n’est peut-être même pas si mauvaise. Cette personne devra se souvenir toujours qu’il s’agit d’une situation très problématique, qui, bien qu’il ne soit pas du tout facile d’en sortir, il ne doit en aucun cas s’y accommoder.

 

 

Profiter des opportunités

 

Il est clair qu’il n’est pas facile de se déconnecter de toutes ces sortes de moyens, qui certainement facilitent la vie et sont même nécessaires pour divers besoins. Et ce n’est pas à chaque instant et dans chaque situation qu’une personne trouve la force de se lever pour faire des changements. Mais il y a un bon conseil qui s’appelle « profiter des opportunités ». Tout le monde a parfois des moments d’éveil, lorsqu’il lit sur le sujet, en écoutant un discours d’encouragement, durant les jours redoutables (Roch Hachana et Kippour) ou un événement spécial qui leur est arrivé. Ces moments sont une opportunité à saisir pour se dépêcher et se déconnecter, ajouter une autre barrière de sécurité ou prendre sur soi une acceptation ferme en la matière. Et il faut le faire avec la plus grande vitesse et sans délai, car la nature de l’éveil est qu’il s’estompe. Et ceux qui craignent d’avoir un besoin urgent d’utiliser Internet, rassurez-vous, il est toujours possible de restaurer cette utilisation. Par contre il n’est pas toujours possible de se déconnecter, certainement pas facilement. Saisissons les opportunités qui se présentent à nous et alors nous rencontrerons que des bénédictions.

 

 

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Nous avons rapporté jusqu’à présent, l’article “redémarrage” du Rav Binyamin Finkel. Et nous apportons ici un petit ajout pour “les connaisseurs” : tout le but de l’observation de la Torah et des Mitsvot est d’atteindre la proximité de Dieu, et la proximité de Dieu est en fait atteindre depuis la “réalité existante” un niveau très élevé qui est “au-dessus de la réalité”. Le monde d’Internet est relié à un niveau en “dessous de la réalité”. C’est exactement l’opposé du rapprochement vers Dieu. Ainsi, même si on utilise Internet que pour des contenus positifs, on marche finalement dans la direction opposée à la “proximité de Dieu”. Et celui qui comprend comprendra ce que nous voulons dire par cela.

 

 

Le site “Méchiv Kahala’ha”

 

Après l’article instructif susmentionné, la question du lecteur se pose automatiquement : s’il en est ainsi, pourquoi avez-vous créé vous-même le site Web “Méchiv Kahala’ha” ? La réponse est que la création de ce site Web n’est pas un moyen de profiter du pouvoir d’Internet pour diffuser la Torah, car nous abandonnerions de gré ce pouvoir puisque nous pensons qu’Internet n’est pas un outil approprié (même s’il a un filtrage strict) en raison de ses grands dangers qu’il encourt, etc.

 

Cependant, le site Web a été créé à partir d’une connaissance douloureuse de la réalité, qu’il existe aujourd’hui un large public qui cherche des réponses à ses questions spécifiquement sur Internet et pas autrement, et le résultat est que de nombreuses fois, ils reçoivent une réponse hala’hique / ou idéologique inexacte ou incorrecte, et alors l’erreur est courante. C’est pour cela que nous avons recherché à sauver ce qui est possible comme nous l’a enseigné notre Maître Maran Rav ‘Ovadia Yossef Zatsal, pour que le grand public ne vienne pas à trébucher. C’est aussi ce que nous retrouvons souvent dans ses écrits (בשו”ת יביע אומר ח”ד חיו”ד סי’ ז’ וח”ח חיו”ד סי’ י”ב où il insiste de donner une surveillance rabbinique à un restaurant qui propose des glaces lactées pour qu’au moins la viande soit Cacher. ובשו”ת  יביע אומר חלק ו’ חיו”ד סי’ ג’ il est permissif au sujet d’une viande où il y a un risque qu’elle est le statut de ‘Taref’ pour éviter un plus grand risque que certaines personnes mangent de la viande pas Cacher. בשו”ת מעיין אומר חי”ב סי’ קס”ז  il dit aux représentants du parti Chass d’Achkélon de voter pour l’autorisation de la vente de viande “interdite” dans la zone industrielle pour ne pas en arriver à ce que le tribunal suprême n’oblige toutes les boucheries d’Achkélon à vendre de la viande interdite. Ainsi que dans de nombreux autres exemples). Il est vrai que de manière générale, on ne peut pas comparer d’un exemple à un autre, c’est pour cela que nous avons présenté devant les grands Maîtres de la génération la question de savoir si nous devons créer un tel site. Et le Grand Maître, le Cohen Gadol, président du grand siège des sages de la Torah le Roch Yechiva de Porat Yossef Rav Chalom Cohen Zatsal nous a enjoint de créer ce site en nous disant que c’est une grande Mitsva de sauver le public qui cherche la Hala’ha spécialement à travers Internet afin qu’il ne fasse pas d’erreur.

Ce site Web ne doit pas être considéré comme légitimant l’utilisation d’Internet. Nous exprimons aussi notre opinion, que quiconque peut demander “physiquement” (face à face) à des Rabbanim qui connaissent bien la Hala’ha et non numériquement, devra nécessairement le faire (la réponse sera plus précise lorsque le Rav enseignant connaît de plus proche celui qui pose la question).

Il convient aussi de noter que les rabbanim qui répondent sur le site ne répondent pas directement depuis le site, mais sont abonnés simplement au service de “boite mail uniquement”. Ils reçoivent les questions par e-mail, et renvoient la réponse par e-mail, puis l’équipe du site télécharge les réponses pour le crédit du Rav.

Et nous terminerons par la prière de Maran zatsal (dans בשו”ת יביע אומר ח”ה חיו”ד סי’ י’) : “Qu’Hachem enlève les obstacles que rencontrent le peuple Israël, et ceux qui errent dans des sentiers erronés soient imprégnés par un esprit de Techouva, qu’ils retournent à la source de la vie, et que nous méritions tous la Guéoula très bientôt. Amen.

Contact

La Segoula de notre maître le 'Hida Zatzal pour renforcer le Mazal

Notre Rav, directeur des institutions, ainsi que des dizaines d’érudits éminents, effectueront pour vous la Segoula du ‘Hida pour le renforcement du Mazal, lors de l’ouverture du Hei’hal.

Par la grâce de D., nombreux sont ceux qui ont été sauvés de manière surnaturelle !

Laissez vos coordonnées et, avec l’aide de D., nous reviendrons vers vous

הרב והאברכים בפתיחת ארון קודש