Lois des Bra’hot – Tou Bichvat

 

  • Si on mange des fruits ou légumes cultivés dans un pot non troué, posé au sol, on bénira leur bénédiction habituelle, “Boré péri Ha’éts” ou “Boré péri Haadama”. Sur les fruits ou légumes produits par des cultures aquatiques, on dira la Bra’ha de “Chéhakol”. Si on a béni sur ces fruits et légumes leur Bra’ha habituelle, on est acquitté à fortiori. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קי”ב)

  • Sur les “Bossér” (raisins qui ne sont pas complètement mûrs et qui sont encore acides), tant qu’ils n’ont pas atteint la taille d’un pois blanc, on bénira la Bra’ha de “Adama”. Lorsqu’ils auront dépassé cette mesure on bénira désormais “Ha’éts”. Cependant, puisque nous ne connaissions pas la mesure d’un pois blanc, on bénira toujours “Adama” jusqu’à ce que les grains de raisins soient bien grands. Si l’on s’est trompé et on a béni la Bra’ha de “Ha’éts” sur un raisin encore “Bossér”, on sera acquitté. Il est conseillé de ne pas manger plus que la quantité d’un Kazayit (la taille d’une olive) de “Bossér” pour ne pas rentrer dans des doutes quant à la Bra’ha à faire après la consommation. Si on a quand même mangé la quantité d’un Kazayit et que l’on a fait la Bra’ha de “Al Hapérot” après consommation, on sera acquitté. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קי”ט)

  • Tous les autres arbres qui portent des fruits, même si ceux-ci sont très petits et aigres, on bénira “Boré péri Ha’éts”, à condition qu’ils ne soient pas trop amers au point qu’il soit difficile de les manger même en cas de besoin, auquel cas on ne fera aucune Bra’ha avant de les manger. On ne bénira pas la Bra’ha de “Chéhé’héyanou” sur des fruits pas murs et aigres ainsi que sur les “Bossér”. On ne béni la Bra’ha de “Chéhé’héyanou” que sur des fruits qui ont suffisamment mûri. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ב).

  • On fera la Bra’ha de “Chéhakol” si l’on mange des graines de fruits sucrés (Maran a rétracté ses paroles qu’il a écrit dans le ‘Hazon ‘Ovadia sur Tou Bichvat, où il dit de faire “Adama”. Voir ‘Hazon ‘Ovadia sur Teroumot OuMa’asserot). Et s’ils sont issues de fruits nouveaux, et qu’on n’a pas encore béni sur le fruit nouveau “Chéhé’héyanou”, on peut bénir sur les grains du fruit “Chéhé’héyanou” et “Chéhakol”. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ג)

  • Celui qui presse des fruits et boit leur jus, comme par exemple, du jus d’orange ou du jus de pomme, on fera la Bra’ha de “Chéhakol”, sauf sur le raisin. Celui qui boit le jus de raisin bénira “Boré péri Hagéfén”. On ne bénira pas “Chéhé’héyanou” avant de boire un jus de fruits. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ה)

  • Celui qui boit de l’huile d’olive ne fera aucune Bra’ha, car elle est nocive (שו”ת יביע אומר חלק ו – אורח חיים סימן מח). Et si on ajoute de l’huile d’olive à une autre boisson et qu’on la boit à des fins médicinales, on fera la Bra’ha de “Ha’2ts”, même si l’huile d’olive est minoritaire (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ו, קכ”ז)

  • Si l’on boit du lait de coco trouvé à l’intérieur de la noix de coco, on fera la Bra’ha de “Chéhakol”. Par contre si on a mangé de la noix de coco elle-même et l’on a béni sa Bra’ha qui est “Ha’éts”, on aura par cela acquitté la Bra’ha aussi pour le lait de la noix. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ח)

  • Des fruits qui ont été écrasés soit à la main soit par un outil, même s’ils ont été écrasés au point de perdre leur forme, comme par exemple des dattes dont on aurait extrait les pépins pour en faire une pâte à tartiner, on bénira la Bra’ha de “Ha’éts” avant de les consommer puis “Al Ha’ets” après avoir mangé. Des pommes de terre écrasées (une purée), ainsi que des carottes écrasées par une râpe fine, la bénédiction sera “Adama”

  • Sur une confiture d’étrog fabriqué avec du miel ou du sucre, on fera la Bra’ha de “Ha’éts”. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ח)

  • Celui qui boit de l’eau dans laquelle on a fait tremper des raisins secs ou des dattes, ou qui boit de l’eau dans laquelle on a fait cuire des fruits et que cette eau a pris du gout des fruits, fera la Bra’ha de “Chéhakol”. Cependant, il y a un doute dans la Hala’ha à savoir quelle Bra’ha fait-on après la consommation, “Bra’ha Mé’éyn Chaloch” (‘Al Haéts) ou “Boré Néfachot”. C’est pour cela qu’une personne craignant D. s’abstiendra de boire de cette boisson une quantité de plus d’un Révi’it pour ne pas se trouver dans une situation de doute vis-à-vis de la Bra’ha. Pour éviter de rentrer dans un cas de doute, on pourra boire cette boisson (plus que Révi’it) dans un repas, puisqu’alors le Birkat Hamazone acquittera la Bra’ha A’harona (bénédiction après consommation). En revanche, on pourra aussi manger un fruit des sept espèces et boire une autre boisson et alors on bénira “Mé’éyn Chaloch et “Boré Néfachot”, ce qui acquittera aussi notre boisson au gout de raisin et de dattes. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קל”ו)

  • Des raisins secs que l’on a laissé tremper dans de l’eau puis ensuite on a retiré l’eau des raisins secs, ils auront un statut de vin et donc on bénira “Boré péri Haguéfén” avant de les manger et “Mé’éyn Chaloch” après les avoir mangés. À condition que les raisins secs soient mielleux, à tel point que si on les écrase, du miel en sortira. Mais s’il n’en sort pas de miel, ils ne seront pas considérés comme du vin. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קל”ז)

  • Les fruits de l’arbre bons à manger aussi bien crus que cuits, comme les coings et les châtaignes, on bénira sur leur consommation “Ha’éts” qu’ils soient mangés crus ou cuits. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ ק”מ)

  • Les fruits qu’on n’a pas l’habitude de consommer cuits et pas crus, si on les mange crus, on fera la Bra’ha de “Chéhakol”. Si on les mange cuits on fera “Ha’éts”. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ ק”מ)

  • Les légumes s’ils sont meilleurs cuits que crus, si on les mange crus, la Bra’ha sera “Chéhakol. Si on les mange cuits, la Bra’ha sera “Adama”. Des tomates qui se mangent aussi bien crues que cuites, la Bra’ha sera Adama. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קמ”ג)

  • Celui qui suce des fruits tels que des oranges, si la succion se fait en mâchant avec ses dents, on fera la Bra’ha de “Ha’éts”. Il faudra en manger la quantité de Kazayit pour faire la Bra’ha A’harona. Mais celui qui suce le jus du fruit avec ses lèvres et ne mâche pas avec ses dents, ce sera considéré comme s’il buvait du jus et donc il bénira “Chéhakol”. Par contre il ne bénira pas de bénédiction finale, car il ne peut pas en boire un “Révi’it” (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קמ”ד).

  • La bénédiction sur des épluchures d’étrog ou d’orange macérées dans du sucre ou du miel, sera “Chéhakol”. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ ק”ל)

  • Lorsque des fruits cuits avec du sucre (compote) tels que des prunes, sont apportés en dessert à la fin du repas, on dira la Bra’ha de “Ha’éts”. Si ces fruits sont mélangés avec des fruits de la terre et qu’ils sont visibles, on fera la Bra’ha sur chaque espèce séparément. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קמ”ב)

  • Des graines de sésame que l’on a mis dans du miel ou du sucre, pour en faire une sorte de douceur, si la majorité est le sésame, la Bra’ha sera Adama et si la majorité est le miel, la Bra’ha sera “Chéhakol”. (חזון עובדיה ט”ו בשבט עמ’ קכ”ח)

  • Un fruit composé d’une greffe de deux espèces différentes d’arbres, on ne pourra pas faire la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”, puisque ce fruit a poussé grâce à une greffe qui est défendue par la Torah même pour un non-juif. Par contre, pour les fruits tels que les oranges, les pamplemousses et les citrons doux, qui sont issues de greffes permises pour les Bné Noa’h (enfants de Noé), on pourra faire la Bra’ha de “Chéhé’héyanou” et ainsi est la coutume. (שו”ת יביע אומר חלק ה – אורח חיים סימן יט. וחלק ט – סימן קח)

  • Sur tous les fruits écrasés, même s’ils sont complètement écrasés jusqu’à ce que leur forme ne soit plus du tout visible, ainsi que pour les compotes de coings et autres fruits, même s’ils sont bien écrasés par un mixeur et que leur forme soit dissoute, on fera la Bra’ha de “Ha’éts”. Sur les pommes de terre écrasées (purée), on fera la Bra’ha de Adama. De même, sur un radis écrasé par une râpe fine ou un mixeur, ainsi que des légumes qui sont coupés très mince, on fera la Bra’ha de Adama. Aussi sur une carotte écrasée par une râpe fine, la Bra’ha sera Adama. Sur le maïs grillé (pop-corn) la Bra’ha sera Adama, bien que sa forme originale ait été modifiée. De même sur les falafels, qui sont des pois écrasés avec un mélange de miettes de pain, et frits dans de l’huile, la Bra’ha sera Adama, puisque les pois sont l’essentiel et les miettes de pain ne sont ajoutées que pour coller. Puisque les pois sont l’essentiel et le reste est accessoire, on bénira sur l’essentiel, et cela, même si les pois sont bien écrasés et ont perdu leur forme initiale, ils gardent tout de même leur statut, et on fera donc sur le falafel la Bra’ha de Adama comme est la bénédiction des pois. (שו”ת יביע אומר חלק ז – אורח חיים סימן כט). Il est vrai que Maran dans son livre ‘Hazon ‘Ovadia (ט”ו בשבט עמ’ קל”ו) a statué que la bénédiction sur le falafel est “Chéhakol”, malgré tout, celui qui fait la Bra’ha de Adama a sur quoi s’appuyer.

 

Tous les droits de cet article sont réservés au Rav David Bar-Ocher Chelita

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Contact

La Segoula de notre maître le 'Hida Zatzal pour renforcer le Mazal

Notre Rav, directeur des institutions, ainsi que des dizaines d’érudits éminents, effectueront pour vous la Segoula du ‘Hida pour le renforcement du Mazal, lors de l’ouverture du Hei’hal.

Par la grâce de D., nombreux sont ceux qui ont été sauvés de manière surnaturelle !

Laissez vos coordonnées et, avec l’aide de D., nous reviendrons vers vous

הרב והאברכים בפתיחת ארון קודש