Bref aperçu de l’essence, du contenu et du but du livre de responsa “Yabi’a Omer” écrit par Maran Rav ‘Ovadia Yossef Zatzal.

 

 

Cette série de livres a conquis par son génie la bibliothèque juive au cours des 50 dernières années.

 

 

 

Titre du livre

 

Ce livre a été appelé par Maran, “Yabi’a Omer”, pour faire allusion à son nom, puisque les lettres “Yabi’a – יביע” sont les initiales de ‘Ovadia Yossef ben Ya’akov (en commençant par la fin), et aussi “Omer – אומר” a la valeur numérique de ‘Ovadia Yossef. Et on retrouve aussi son nom dans le verset “Jour après jour, il parlera et dira – יום ליום יביע אומר” qui a comme valeur numérique : ‘Ovadia Yossef ben Ya’akov. (Comme il est connu au nom du Rokéa’h que l’auteur d’un livre doit faire allusion à son nom dans le titre de son livre. C’est aussi ce que dit le “Chém Hagdolim” dans la partie sur les livres à la lettre “ס -same’h”) Dans la suite de ses œuvres, le Rav a continué à nommer ses livres d’après la suite de ce verset comme dans le livre : “Yé’havé Da’at”.

Dans de nombreux livres, cette série de responsa est présentée par les lettres : “Yabi”a – יבי”א”, qui sont l’abréviation des mots : Yabi’a Omer.

מרן בצעירותו
Maran Rav ‘Ovadia Yossef Zatsal dans sa jeunesse

 

 

Historique du livre “Yabi’a Omer”

 

Au départ, un premier livre a été publié en petite quantité mais de grande qualité avec des explications sur le traité “Horayot” que le Rav appela “Yabi’a Omer”. Ce livre fut édité en l’année 1938. Ce livre a ensuite été inclus dans le livre de responsa Yé’havé Da’at (6e vol).

Cette série de livres contient onze volumes, dont dix volumes ont été publiés du vivant de Maran, et le onzième volume a été publié après sa mort à partir de nombreux manuscrits que Maran a laissés.

Le premier volume du responsa Yabi’a Omer fut publié pour la première fois en 1954. Et le dixième volume au mois d’Adar 5764. Cette série de livres a été imprimée en plusieurs éditions, dont la dernière a été publiée après la mort de Maran, avec l’ajout de nombreuses précisions et explications tirées des annotations de Maran sur les marges de sa propre série de livres  “Yabi’a Omer”.

 

 

Contenu du livre et sa particularité

 

Le livre comprend des questions et réponses sur des sujets d’actualité qui ont été posées au Rav au cours de sa vie par diverses communautés en Israël et à l’étranger, à divers moments de sa vie, à commencer par sa période de fonction de Rav au Caire en Égypte, puis lorsqu’il était grand rabbin d’Israël, ainsi que pendant le reste de sa vie. Les questions englobent les quatre parties du Choul’han ‘Arou’h, ainsi que toutes les parties et sujets de la Torah.

Le caractère unique du livre qui a conquis le monde de la Torah vient du fait qu’il a été écrit avec une compétence incroyable. Chaque réponse énumère des centaines de sources sur lesquelles Maran Zatzal fonde et prouve sa décision avec un raisonnement logique et un développement halakhique élaboré qui détermine clairement la pratique à suivre. Les réponses suivent un ordre très défini en commençant par la Guemara et les Rishonim et se terminant par les décisionnaires contemporains. Le tout est présenté avec une grande clarté, une formulation travaillée et compréhensible pour tout un chacun. Maran Zatzal ne laisse jamais un détail ou un point lié au sujet qui n’est pas développé dans ses responsas.

Dans le Hespèd (oraison funèbre) prononcé par le directeur des institutions Chlita durant la semaine de deuil après le décès de Maran Rav ‘Ovadia Yossef zatsal, il a déclaré comme suit :

Je suis convaincu de par mon expérience que la compréhension de Maran dépassait toutes les autres. Une fois, j’étudiais les paroles du “Beit Yossef” sur un certain sujet, et il m’a semblé que le “Beit Yossef” présente une situation en la considérant comme un “Sfék sféka (double incertitude)”. Mais en analisant attentivement les termes du “Beit Yossef” j’ai compris de manière indubitable que le “Beit Yossef” veut faire un associement entre deux aspects par raisonnement et non par un “Sfék sféka”. Après cela j’ai consulté le livre de responsa “Or Létsyon” et dans le responsa “Tefila lémoché” du Rav Moché Lévy qui est connu pour sa grande force d’analyse et tous les deux ont compris dans le “Beit Yossef” qu’il utilise un “Sfék Sféka”. Lorsque j’ai regardé dans le livre “Yabi’a Omer”, j’ai pu remarquer combien il évite de dire que le “Beit Yossef” utilise un “Sfék Sféka”. Puisqu’il avait bien compris la profondeur des paroles du “Beit Yossef” et ne voyait même pas le besoin de s’arrêter sur le sujet.  Dans les livres contemporains, il y a beaucoup de mélanges entre les différentes logiques. Les auteurs de nombreux livres de Hala’ha ne distinguent pas exactement les différences subtiles entre les différents raisonnements. Ce n’est pas le cas de Maran, qui distingue entre les différentes approches. On voit cela entre les lignes, comment il présente les choses. De manière générale, l’ordre et la clarté de ses responsas impressionnent le lecteur. Le lecteur peut lire avec fluidité comme si c’était un roman. On ne se rend même pas compte de la difficulté des sujets traités. Une personne peut lire un responsa de Rabbi ‘Akiva Egèr et avoir du mal à comprendre son raisonnement, mais lorsque ces mêmes enseignements sont évoqués dans le “Yabi’a Omer”, tout à l’air clair et compréhensible sans avoir besoin d’investir de grands efforts. Et c’est précisément la raison pour laquelle celui qui ne s’est pas investi dans l’étude du sujet traité avec tous les Richonim et A’haronim, ne se rendra pas compte de la grandeur du “Yabi’a Omer”. Tout d’abord, il faut travailler à fond le sujet en ouvrant les livres, et seulement ensuite regarder dans le “Yabi’a Omer”. Seulement à ce moment-là on pourra réaliser la grandeur de ce livre. Combien tout y est présenté avec un ordre incroyable.  Comment il rapporte les Richonim d’une manière qu’on peut s’apercevoir qu’il est allé jusqu’à la profondeur de leur sens même s’il n’a pas pris la peine de rapporter l’analyse de leurs paroles. Combien il a fait attention aux subtilités des différences entre les avis et les a présenté chacun un après l’autre comme s’il s’agissait de choses évidentes.

 

 

L’approche halakhique du livre

 

L’approche de Maran Zatsal dans la plupart de ses réponses, après avoir prouvé et démontré ses preuves de manière ordonnée, est d’utiliser le “pouvoir de permission (Koa’h Déhétéra)”.

Il y a des réponses qui s’étalent sur de nombreuses pages, et d’autres réponses sont plus courtes. Dans ses réponses, on remarque que Maran Zatzal essaie de ne pas s’écarter de l’essentiel du sujet traité, sauf lorsque cela est nécessaire, comme par exemple lorsqu’il souhaite fonder ses décisions sur d’autres endroits dans le Talmud et les décisionnaires.

 

 

Reconnaissance publique

 

Le livre est conseillé par des lettres de recommandations des grands Maîtres de la génération précédente, séfarades et ashkénazes. On retrouve en premier lieu celle de Maran le Roch Yeshiva Ha’ham ‘Ezra Atiyeh, ensuite celle du grand rabbin d’Israël Rav Herzog, le gaon Rav Tzvi Pesa’h Frank, le gaon Rav Pin’has Epstein zatzal. Dans les livres suivants, le Rav ajouta les nombreuses lettres d’appréciation qui lui ont été écrites par les grands Maîtres de la génération.

C’est un fait commun que les grands dirigeants du judaïsme mentionnent dans leurs livres la joie qu’ils ressentent lorsqu’un nouveau volume de la série “Yabi’a Omer” était publié. On retrouve une telle expression chez le grand rabbin de Jérusalem le Rav Chalom Messas Zatzal dans son livre “Chemech oumagèn” (Vol 4 d’évèn Ha’ézer Siman 95) qui écrit :

“La maison s’est remplie de lumière par les bougies de ‘Hanouka et par la lumière de la Torah.  On m’a apporté le livre de responsa “Yabi’a Omer”, Vol 9 de mon grand ami, la lumière de notre génération, le Rav ‘Ovadia Yossef Chalita, qui contient les réponses de l’honorable génie de la Torah…”

Un an après la publication de son livre, en 1955, Maran reçu le prix “Rav Kook” – de la municipalité de Tel Aviv. Le jury comprenait le Rav Zion Har Boiner et le Rav Mirkin, louant et énumérant les qualités du livre. En 1970, le livre remporta le “Prix Israël” de littérature.

Maran Zatzal a ce mérite qu’aujourd’hui tous ceux qui siègent les tribunaux rabbiniques et les auteurs de livres sur tous les sujets de la Torah s’appuient dans leurs décisions sur les fondements qu’il a posé dans cette série de livres pour les générations à venir.

הרב עובדיה נואם במעמד קבלת פרס ישראל
Rav ‘Ovadia prend la parole à l’occasion de la remise du “Prix Israël”

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