Lois et Coutumes de ‘Hanouka

   Tirées du livre “Hazon ‘Ovadia” de Maram Rav ‘Ovadia Yossef Zatsal

Horaires de ‘Hanouka 5783 D’après le calendrier du Or Ha’haim (avis à suivre d’après Rav ‘Ovadia Yossef Zal) D’après le calendrier ‘Itim labina
Plag hamin’ha 15:52 15:35
Chkia – coucher du soleil 16:43 16:43
Tombée de la nuit 16:56 17:18
Heure d’allumage des bougies de Chabbat (D’après notre coutume qu’on reçoit Chabbat 20 minutes avant la Chkia) :  16:16 (D’après les Achkénazes qui reçoivent Chabbat 40 minutes avant la Chkia) :  16:03
Sortie de Chabbat 17:17 17:21
Allumage des bougies de ‘Hanouka d’après Rabbénou Tam 17:49 17:58

 

Lecture de la Torah durant les jours de ‘Hanouka שלשה עולים בפרשת הנשיאים. (במדבר ו’, כ”ב)
Lecture de la Torah Chabbat de ‘Hanouka.

On sort trois Sefer Torah

ששה עולים בפרשת מקץ (ולא אומרים קדיש).

שביעי –  משלים עולה בפרשת ראש חודש –  וביום השבת (ואומר קדיש).

Haftarah de Chabbat ‘Hanouka עולה המפטיר בפרשת הנשיאים (ואומר קדיש) ומפטיר רני ושמחי (זכריה ב’)
Lecture de la Torah à Roch ‘Hodech pendant ‘Hanouka.

On sort deux Sefer Torah

שלשה עולים בפרשת ראש חודש. (ולא אומר קדיש).

רביעי קורא בספר תורה השני בפרשת הנשיאים. (ואומר קדיש).

 

                                                        Les jours de ‘Hanouka

 

  • Les femmes ont la coutume de ne pas faire de travaux (comme coudre ou tricoter) tant que les bougies de ‘Hanouka sont allumées. C’est-à-dire durant une demi-heure depuis l’heure d’allumage. Cependant, elles pourront cuire et s’occuper d’autres tâches liées à l’alimentation.
  • On a l’habitude de chanter des louanges à Hachem pendant les repas de ‘Hanouka. Les louanges à Hachem, donneront à ces repas le statut de “repas de Mitsva”. Certains ont la coutume de manger des produits laitiers pendant la fête de ‘Hanouka en souvenir du miracle qui s’est déroulé à travers “Yehoudit” et les coutumes juives ont de l’importance comme des lois de la Torah. De nos jours, nous avons l’habitude de manger des beignets durant la fête de ‘Hanouka. Les beignets vendus dans des restaurants sous une surveillance rabbinique de qualité, et que le juif allume le feu et l’employé non-juif met la patte dans la casserole sur le feu, sont permis à la consommation.  Il faudra tout de même s’assurer que c’est le juif qui allume le feu. Cependant celui qui veut avoir une attitude plus exigeante de lui-même et s’abstenir d’en manger, sera béni.

 

                    La Mitsva d’allumer les bougies de ‘Hanouka

 

  • Le premier soir de ‘Hanouka, on allumera une bougie. Puis, chaque soir on ajoutera une bougie supplémentaire jusqu’à ce que le dernier soir il y ait huit bougies. Même s’il y a plusieurs personnes dans la maison, on n’allumera pas plus de bougies. (Il est important de préciser que l’on parle dans ce texte de bougie, mais il s’agit en réalité de lumière composée de bougie ou de flamme allumée avec de l’huile).
  • Même les femmes sont incluses dans l’obligation d’allumer les bougies de ‘Hanouka, car elles aussi faisaient partie du miracle de ‘Hanouka. Des orphelins qui nourrissent leur mère veuve, devront lui donner aussi de l’huile pour qu’elle puisse allumer les bougies de ‘Hanouka avec la bénédiction et s’acquitter de son obligation.
  • Une personne qui a suffisamment d’huile que pour un jour (la mesure d’une demi-heure d’allumage), ne divisera pas cette quantité en huit pour allumer chaque jour un peu. Il allumera avec cette quantité d’huile le premier jour et les prochains jours, il sera exempté de la Mitsva, puisque chaque personne étant dans l’incapacité d’accomplir une Mitsva (Anouss) est exempté de la faire.
  • Une personne n’ayant le deuxième jour, qu’une quantité d’huile pour deux bougies et craint de manquer d’huile le lendemain, n’allumera qu’une bougie le second jour et gardera l’huile restante pour allumer une bougie le troisième jour. L’obligation stricte étant d’allumer une seule bougie chaque jour. Ajouter une bougie supplémentaire chaque soir est de l’ordre du ‘Hidour (embellir la Mitsva), il sera donc préférable d’allumer le second jour et le troisième l’obligation stricte plutôt que d’allumer le deuxième jour l’obligation et le ‘Hidour et ne pas allumer du tout le troisième jour.  
  • Celui qui n’a pas suffisamment d’huile le huitième jour pour allumer toutes les bougies, remplira la huitième bougie avec une quantité d’huile suffisante pour qu’elle soit allumée une demi-heure et il divisera l’huile restante dans les gobelets supplémentaires. Par contre il ne faudra pas qu’il divise toute la quantité d’huile entre les huit bougies, car alors, dans aucune des bougies, il n’accomplira la Mitsva, puisqu’aucune d’elles ne contiendra suffisamment d’huile pour la Mitsva et donc il ne pourra même pas faire la Bra’ha.
  • Si une personne s’est trompée et a allumé le premier soir deux bougies ou le second soir, trois bougies, il sera quitte de la Mitsva et n’aura pas besoin de rallumer ce soir-là.

                                                                       

                                                L’emplacement de la ‘Hanoukia

 

  • La Mitsva est de placer la ‘Hanoukia dans le Tefa’h (longueur d’une main) proche du côté gauche de la porte (dans le sens de celui qui entre). De cette manière, celui qui entre dans la maison sera entouré de Mitsvot avec la Mezouza à sa droite et la ‘Hanoukia à sa gauche. Encore plus si la personne qui entre dans la maison est vêtu d’un Talit Katan, et alors s’appliquera à son sujet ce que disent nos sages “La corde à trois fils ne se détachera jamais”.  
  • Le premier soir, on allumera la bougie la plus à droite de la ‘Hanoukia. La bougie la plus éloignée de la porte. Le second soir, on allumera d’abord la bougie supplémentaire, puis celle qu’on a allumé la veille. L’allumage se fera toujours de gauche à droite. Ainsi on continuera le troisième soir. On allumera d’abord la nouvelle bougie, puis celle du second soir et la première bougie du premier soir. Et ainsi de suite les prochains soirs, jusqu’au huitième soir où l’on allumera la bougie la plus proche de la porte et on continuera l’allumage vers la droite. Chaque soir on bénira sur la nouvelle bougie afin de préciser que chaque jour supplémentaire, le miracle de ‘Hanouka était encore plus grand.
  • Le meilleur emplacement pour accomplir la Mitsva de la ‘Hanoukia est dans les quatre-vingt centimètre au-dessus du sol. Il faudra tout de même, que la ‘Hanoukia soit au-dessus des vingt-quatre centimètres proches du sol. Cependant s’il allume la ‘Hanoukia au-dessus des quatre-vingt centimètres, il est acquitté.
  • Une personne qui habite à l’étage, allumera la ‘Hanoukia à la fenêtre ou sur le balcon d’une manière visible afin de proclamer le miracle de ‘Hanouka (Pirsoumé nissa). Il est fortement conseillé de mettre la ‘Hanoukia dans une boite vitrée et la déposer dans le balcon proche de la rue afin qu’elle soit visible par les passants. Par contre une personne qui habite à un étage élevé et que le balcon est plus haut que 9.60 mètres depuis la rue, allumera à l’intérieur de la maison proche de la porte étant donné que sur le balcon elle ne sera pas remarquable aux yeux des passants.
  • De nos jours, où beaucoup de gens allument à l’intérieur de la maison, celui qui a une cour avec plusieurs portes ne devra allumer la ‘Hanoukia qu’à une seule porte de sa cour.
  • Durant la fête de ‘Hanouka, lorsqu’on fait des rassemblements dans lesquels seront dit des paroles de Torah et de renforcement dans la pratique du judaïsme, on a la coutume d’allumer une ‘Hanoukia afin de proclamer le miracle de ‘Hanouka (Pirssoumé nissa).

 

                                                  L’allumage à la synagogue

 

  • Durant les jours de ‘Hanouka on allumera avec Bra’ha une ‘Hanoukia dans la synagogue afin de publier le miracle. On placera la ‘Hanoukia sur une table à la droite du Aron (l’arche sainte), qui sera donc sur le côté sud de la synagogue.
  • On a la coutume que c’est l’officiant ou le Rav de la synagogue qui allume la ‘Hanoukia de la synagogue. Il faut s’abstenir de donner à un enfant la Mitsva d’allumer la ‘Hanoukia de la synagogue afin d’appliquer la proclamation du miracle avec respect et
  • S’il n’y a pas dix personnes dans la synagogue on ne fera pas la bénédiction sur l’allumage, car il n’y a pas de proclamation du miracle lorsqu’il y a moins de dix personnes. Par contre si on est sûr que viendront s’ajouter d’autres personnes par la suite pour former un Minyan et qu’ils verront les lumières de la ‘Hanoukia, on peut alors déjà allumer avec Bra’ha.  Même les femmes et les enfants en âge d’éducation s’associent aux dix personnes nécessaires pour l’allumage.
  • Le premier soir de ‘Hanouka, celui qui a allumé la ‘Hanoukia de la synagogue et a béni les trois Bra’hot, en rentrant chez lui, il allumera à nouveau avec les trois bénédictions afin d’acquitter les autres résidents de la maison. Par contre s’il habite seul, il ne fera que la bénédiction de : “Léhadlik nér ‘Hanouka”.
  • Une personne en deuil, même pendant la Chiv’a (les sept premiers jours) est dans l’obligation d’accomplir toutes les Mitsvot. C’est pour cela qu’il allumera lui aussi les bougies de ‘Hanouka. Le premier soir de ‘Hanouka, il dira la Bra’ha de “Chéhé’héyanou” afin d’acquitter les autres personnes de la maison. Cependant, il n’allumera pas la ‘Hanoukia de la synagogue le premier soir pour ne pas qu’il dise la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”, car cela éveillera un sentiment gênant parmi les personnes présentes à la synagogue. Si aucune autre personne ne veut allumer les bougies de la synagogue, l’endeuillé pourra allumer même en disant la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”. À la fin des jours de deuil, les endeuillés s’abstiendront d’aller sur la tombe du défunt durant les jours de ‘Hanouka. Ils attendront la fin de la fête pour pouvoir s’y rendre.
  • A la synagogue, on allume la ‘Hanoukia entre Min’ha et ‘Arvit bien que l’heure de l’allumage de chacun dans sa maison ne soit qu’à la tombée de la nuit.
  • Une synagogue où se déroule chaque soir un cours après la prière de ‘Arvit, si l’on peut être sûr que même si les participants rentrent chez eux après ‘Arvit, ils reviendront pour écouter le cours de Torah, il vaut mieux faire ainsi. Si par contre, il y a un risque que certains participants ne pourront pas revenir après être rentré chez eux pour l’allumage, il vaut mieux dans ce cas, faire le cours après ‘Arvit comme d’habitude et seulement après rentrer à la maison pour allumer la ‘Hanoukia.  

 

                                                    L’heure de l’allumage 

 

  • L’heure de l’allumage des bougies est à la tombée de la nuit (16h56). Il ne faut pas devancer ni retarder cette heure-là. C’est pour cela qu’on ne peut pas s’installer à manger un repas avant d’allumer la ‘Hanoukia. On ne peut pas non plus commencer un travail avant d’allumer la ‘Hanouka. Il faut s’abstenir de manger un repas (la mesure de Kabétsa de pain) déjà une demi-heure avant l’heure d’allumage. Par contre on aura le droit de manger des fruits est boire des boissons. On s’abstiendra aussi d’étudier la Torah depuis l’heure d’allumage.
  • On doit mettre suffisamment d’huile dans les gobelets de la ‘Hanoukia pour qu’elle soit allumée au moins une demi-heure depuis la tombée de la nuit.
  • Une personne qui arrive tard à la maison, et les résidents de la maison sont déjà endormis, s’il peut réveiller une ou deux personnes c’est le mieux. Sinon il pourra quand même allumer avec Bra’ha.
  • Durant les jours de ‘Hanouka, on doit prier la prière de ‘Arvit avant d’allumer la ‘Hanoukia. Celui qui arrive tard chez lui et a devant lui deux Mitsvot à faire, la prière de ‘Arvit et l’allumage de la ‘Hanoukia, devra auparavant prier ‘Arvit et seulement après allumer la ‘Hanoukia, car ‘Arvit est une Mitsva courante et donc devance celle moins fréquente. D’autant plus qu’il doit aussi faire la Mitsva de la lecture du Chéma’ qui est de la Torah.

 

                                                L’allumage de la ‘Hanoukia

 

  • Il est permis d’allumer une bougie de ‘Hanouka en utilisant la mèche d’une autre bougie de la ‘Hanoukia déjà allumée. On pourra même allumer une bougie de l’obligation du jour d’une bougie des “Méhadrin” (la bougie qu’on ajoute ce jour-ci d’une bougie qu’on ajoute pour appliquer la notion du Méhadrin – l’embellissement de la Mitsva).  Par contre on ne pourra pas allumer une bougie d’une autre à travers un intermédiaire, par exemple on ne pourra pas faire passer la flamme d’une bougie à une autre avec la bougie qu’il tient dans sa main pour allumer la ‘Hanoukia. On ne pourra pas non plus allumer une bougie qui s’est éteinte (on n’a pas besoin au sens strict de la Hala’ha de rallumer une bougie qui s’est éteinte) d’une autre bougie encore allumée. Évidemment, on ne pourra pas allumer d’une bougie de ‘Hanouka une bougie qui ne fait pas partie de la ‘Hanoukia ou une cigarette. Après que la demi-heure est passée, on aura le droit d’allumer une flamme avec les bougies de la ‘Hanoukia et on aura le droit aussi de profiter de sa lumière.
  • Il n’est pas nécessaire de changer les mèches de la ‘Hanoukia tous les soirs.
  • Le principal de la Mitsva est d’allumer. C’est pour cela que si après avoir allumé, le vent a soufflé et éteint une flamme de la ‘Hanoukia, il n’y a pas d’obligation de la rallumer, car il a déjà fait l’action d’allumer. Cependant celui qui est zélé dans ses Mitsvot et veux faire au mieux la Mitsva, rallumera la bougie sans faire de Bra’ha et par cela il sera béni. (Même une personne qui a allumé la ‘Hanoukia vendredi avant Chabbat quand il fait encore jour et qu’elle s’est éteinte, il n’aura pas besoin de la rallumer). Cependant, si au moment d’allumer la ‘Hanoukia, le vent soufflait et il était probable que les flammes ne tiennent pas, on devra rallumer les bougies avec Bra’ha en s’assurer qu’elles soient dans des conditions où elles ne s’étendront pas.
  • Puisque le principal est le moment de l’allumage, il faut qu’à ce moment là il y ait dans les gobelets de la ‘Hanoukia suffisamment d’huile pour rester allumé une demi-heure. On ne pourra pas après avoir allumé, compléter la quantité d’huile. Si une personne allume sans avoir la quantité nécessaire, il devra éteindre la bougie, ajouter l’huile et rallumer sans Bra’ha. Chaque personne qui allume devra avant d’allumer bien vérifier et s’assurer que les gobelets de la ‘Hanoukia contiennent suffisamment d’huile pour la Mitsva.
  • Il faut allumer la ‘Hanoukia là où on a l’intention quelle soit déposé (dans un endroit indiqué par la Hala’ha). Si la ‘Hanoukia était déjà allumée là où il prévoit la poser pour la Mitsva, il n’y a pas besoin de l’enlever de son emplacement pour la redéposer. Il suffira d’éteindre les flammes puis les rallumer pour la Mitsva avec Bra’ha. S’il a allumé une ‘Hanoukia avant Chabbat et qu’elle est résté allumée juqu’à la fin de Chabbat, il suffira de l’eteindre et de la rallumer à nouveau pour la Mitsva.
  • Si une personne est malade et ne peut pas se déplacer, on ne lui apportera pas la 4hanoukia à son chevet pour qu’il l’allume avec l’intention de la mettre après à la fenetre. Il devra nommer une personne pour etre son representant (Chalia’h) et celui-ci allumera pour la personne malade la ‘Hanoukia au bon endroit et fera les bénédictions de l’allumage. Ce n’est pas la personne malade qui fera la Bra’ha. C’est toujours celui qui allume en pratique qui fera la Bra’ha.
  • Lorsqu’une personne est Chalia’h (representant) pour allumer la ‘Hanoukia, il dira la Bra’ha comme d’habitude “Léhadlik nér ‘Hanouka (להדליק נר חנוכה). S’il dit “Al Hadlakat nérot ‘Hanouka (על הדלקת נרות חנוכה ) il est acquitté.

 

                                                      La Mitsva est l’allumage

 

  • On ne peut faire la Mitsva de l’allumage en allumant des lumières éclairées par électricité. On doit obligatoirement allumer avec des mèches et de l’huile comme c’était l’usage au Temple où s’est déroulé le miracle.
  • Celui qui a allumé la ‘hanoukia avec des bougies volées est acquitté de la Mitsva. Dans les Mitsvot d’ordre rabbinique, il n’y a pas l’interdit de faire une Mitsva qui provient d’une ‘Avéra (transgression interdite).
  • Il est interdit de tirer profit des lumières de la ‘Hanoukia. Même un profit saint comme étudier la Torah à la lueur des bougies est interdit. Même une utilisation passagère comme compter des pièces à la lueur de la ‘Hanoukia est défendu. C’est pour cela qu’on a l’habitude d’allumer une bougie supplémentaire qu’on appelle le “Chamach”, afin que si on en vient à utiliser la lumière de la ‘Hanoukia, on le fera de celle du Chamach. On l’allumera en dernier et on a la coutume de la déposer plus haut que les autres. On peut retrouver une allusion à cette coutume dans le verset qui dit :  “שרפים עומדים ממעל לו- Les Séraphins se tiennent au-dessus de lui”. “Lo- לו ” a comme valeur numérique 36, comme le nombre de bougies que nous allumons durant toute la fête de ‘Hanouka.  Une fois la demi-heure de la Mitsva passée, on aura le droit d’éteindre les bougies ou d’en tirer profit.

 

                                              Les bénédictions et l’ordre de l’allumage

 

  • Le premier soir, avant d’allumer on dira trois bénedictions: “אשר קדשנו במצותיו וצונו להדליק נר חנוכה”; “שעשה ניסים לאבותינו בימים ההם בזמן הזה”; “שהחיינו וקימנו והיגיענו לזמן הזה”. Les autres soirs on ne dira que les deux premières bénédictions.
  • On doit allumer la majorité de la mèche de la bougie et s’assurer que la flamme tient de par elle-même. Seulement après on passera à la prochaine bougie.
  • Une fois qu’on a allumé la première bougie, bien qu’il nous reste encore les prochaines bougies à allumer, on commencera déjà à dire le passage de “Al hanissim (על הניסים)” et le passage de “Mizmor chir ‘hanoukat habayt (מזמור שיר חנוכת הבית לדוד)”.
  • Si une personne a omis de faire les bénédictions et a déjà allumé, tant qu’il n’a pas fini d’allumer toutes les bougies de ce soir, il pourra encore faire les bénédictions. S’il a déjà allumé toutes les bougies, même s’il n’a pas encore allumé le Chamach, il ne pourra plus faire la Bra’ha de “Léhadlik nér ‘Hanouka”. Il pourra tout de même dire “Ché’assa nissim” (et “Chéhé’héyanou” le premier soir). Dans ce cas, il ne sera pas moins qu’une personne qui voit les lumières d’une ‘Hanoukia et qui n’allume pas de ‘Hanoukia, qu’il devra bénir ces deux bénédictions.
  • Si une personne n’a pas dit la Bra’ha de “Chéhé’héyanou” le premier soir, il pourra la dire un autre soir lorsqu’il allume la ‘Hanoukia.
  • Si une personne n’était pas chez lui le premier soir et que sa femme a allumé à sa place en disant toutes les Bra’hot, le second soir lorsqu’il allumera, il dira la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”.
  • Celui qui n’a pas allumé les bougies de ‘Hanouka et qui n’a pas l’intention de les allumer et que l’on n’allume pas pour lui dans sa maison, lorsqu’il verra des bougies de ‘Hanoukia allumées, il dira le premier soir deux Bra’hot : “Ché’assa nissim” et “Chéhé’héyanou”. Les autres soirs, il ne dira que “Ché’assa nissim”.
  • Une personne qui n’a pas l’intention d’allumer, mais sa femme allume pour lui dans sa maison, il ne dira pas la Bra’ha de “Ché’assa nissim” en voyant une ‘Hanoukia, car s’appliquera dans ce cas la notion de ספק ברכות להקל(lorsqu’il y a un doute s’il faut faire une bénédiction, on doit s’abstenir de la faire).
  • Un ‘Hatan (marié) qui se marie le premier soir de ‘Hanouka après la tombée de la nuit, puisque jusque la ‘Houpa il est considéré comme dépendant de son père (il est nourrit par son père), il sera donc acquitté par l’allumage de son père. Cependant puisque généralement les heures qui précédent le mariage, le ‘Hatan se trouve en dehors de la maison préoccupé par les préparatifs du mariage et donc il n’est pas présent pour écouter les Bra’hot de l’allumage, c’est pour cela que lorsqu’il allumera le second soir, il dira la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”.
  • Puisque les femmes aussi sont concernées par la Mitsva de l’allumage de la ‘Hanoukia puisqu’elles ont participé au miracle, c’est pour cela que si le mari d’une femme décède durant les jours de ‘Hanouka, même s’il avait fait les trois Bra’hot le premier jour, elle devra elle aussi dire “Chéhé’héyanou” lorsqu’elle allumera (ceci est vrai dans le cas où elle n’était pas présente lorsque son mari avait fait la Bra’ha de “Chéhé’héyanou”).
  • Un Ba’hour (jeune homme) qui étudie en Israël mais ses parents habitent aux états unis et il est donc évident que lorsque la nuit tombe en Israël ses parents n’auront pas allumé, il pourra allumer la ‘Hanoukia avant que ses parents n’allument.

 

                                                          Les lois de l’invité

 

  • Une personne qui est invité chez une autre personne et on n’allume pas pour lui dans sa maison, donnera une pièce d’argent à son hôte pour s’associer à lui dans les mèches et l’huile avec lesquels il allumera la ‘Hanoukia. Si son hôte lui offre une part dans l’huile et les mèches si aussi valable. Si l’invité a une pièce qui lui est destiné, il allumera à la porte de cette pièce si elle donne sur la rue. Cependant de nos jours où l’on allume à l’intérieur, il n’allumera pas à la porte de sa pièce. Les Ba’hourim (jeunes hommes) qui étudient en Yechiva et que leurs parents allument dans leur maison, n’auront pas l’obligation d’allumer ou de s’associer avec un allumage de ‘Hanoukia.
  • Un enfant marié qui est nourrit et logé par son père, même s’il a une chambre qui lui est destiné, il n’allumera pas de ‘Hanoukia et n’aura pas besoin de s’associer dans l’huile et les mèches, puisqu’il est acquitté par l’allumage de son père qui est le propriétaire de la maison. S’il veut tout de même allumer, il ne fera pas de bénédictions, car alors ce serait une bénédiction en vain.
  • Un enfant marié qui passe le Chabbat de ‘Hanouka chez son père ou son beau-père, à l’issue de Chabbat, il rentrera d’abord chez lui et seulement après il allumera. Il n’allumera pas chez son père s’il a l’intention de rentrerchez lui dans la soirée.
  • Des soldats Séfarade qui sont à l’armée pourront s’acquitter de leur obligation avec l’allumage de leur père à la maison. Par contre s’ils ne vont pas avoir l’occasion de voir de ‘Hanoukia allumée, ils pourront allumer dans leur base militaire avec Bra’ha bien qu’on allume pour eux dans leur maison. Les soldats Achkénaze qui ont la coutume d’allumer une ‘Hanoukia pour chaque membre de la famille, s’ils ont à la base des chambres séparées, ils pourront allumer avec Bra’ha. S’ils dorment à l’extérieur, ils allumeront sans Bra’ha.
  • Une personne se trouvant dans un village habité que par des non-juifs, allumera une ‘Hanoukia bien qu’on allume pour lui dans sa

 

                                        L’allumage de la ‘Hanoukia le vendredi

 

  • Il est bien de prier Min’ha avant l’allumage de la ‘Hanoukia, même le vendredi. Il est mieux d’allumer avant Min’ha s’il pourra prier avec un Minyan après l’allumage plutôt que de prier individuellement pour que Min’ha soit avant l’allumage.
  • Avant Chabbat, on allumera d’abord les bougies de ‘Hanouka puis après les bougies de Chabbat. Si on est pressé dans le temps, on pourra allumer une bougie qui est la stricte obligation, ensuite la femme allumera les bougies de Chabbat et après cela on complètera les bougies supplémentaires de la ‘Hanoukia.
  • Lorsqu’on allume la ‘Hanoukia le vendredi, on devra s’assurer qu’il y ait suffisamment d’huile pour que les bougies soient allumées une demi-heure après la tombée de la nuit. C’est pour cela qu’on n’allumera pas la ‘Hanoukia trop tôt dans l’après-midi. Il est conseillé d’allumer dans le quart d’heure avant la “Chkiya – coucher du soleil” afin que les bougies soient allumées une demi-heure après la tombée de la nuit. Si les lumières de la ‘Hanoukia ne seront pas allumées une demi-heure après la nuit certains pensent qu’il n’est pas acquitté de la Mitsva et que les Bra’hot ont alors été dit en vain.
  • Lorsqu’on allume les bougies de ‘Hanouka avant Chabbat, il faudra placer une séparation entre la ‘Hanoukia et la porte afin qu’il n’étaigne pas les bougies en ouvrant et fermant la porte. Il est défendu de fixer la ‘Hanoukia à la porte, car alors en ouvrant ou fermant la porte il rapproche ou écarte l’huile de la mèche et donc transgresse l’interdit d’allumer et d’éteindre le Chabbat. Même s’il ne pense pas à allumer ou éteindre, c’est interdit puisque c’est une situation de “Psik Réché (l’action interdite sera effectuée obligatoirement)”.
  • Lorsqu’on allume la ‘Hanoukia de la synagogue avant Chabbat et que toute l’assemblée a déjà allumé chez soi, on ne dira que la Bra’ha de “Léhadlik nér ‘Hanouka”, mais on ne dira pas 3chéa’ssa nissim” et “Chéhé’héyanou”, puisque tous les participants se sont déjà acquittés de ses Bra’hot en allumant dans leur maison et l’allumage à la synagogue n’est que pour la proclamation du miracle.
  • Une personne qui voit une ‘Hanoukia allumée le vendredi et n’a pas l’intention d’allumer, il bénira “Ché’assa nissim” bien que les bougies aient été allumé lorsqu’il fait encore jour et qu’on est avant Chabbat, puisque ces bougies ont été allumé pour la Mitsva des bougies de ‘Hanouka.

 

                                    Chabbat ‘Hanouka qui a lieu pendant Roch ‘Hodech

 

  • Puisque cette année Roch ‘Hodech Tevet aura lieu pendant Chabbat, on sortira trois Sefer Torah àdurant la prière du matin. Dans le premier on lira la lecture de la semaine et on fera monter six personnes à la Torah. Dans le second, on fera monter une personne et on lira la lecture de Roch ‘Hodech en commençant par le passage de “וביום השבת”. Puis celui qui est monté dira le Kadich, puisqu’on a fait monter le nombre de personnes exigé pour ce jour.  
  • Ensuite on fait monter le Maftir et on lira le passage des “Nassïm”. Lui aussi dira le Kadich et dira la Haftara de “רוני ושמחי בת ציון”. Si on a fait monter déjà sept personnes lorsqu’on a lu dans le premier Sefer Torah, le dernier monté dans ce Sefer dira aussi le Kadich. Dans cette situation, on dira trois Kadich. Un après chaque Sefer. C’est d’ailleurs ainsi qu’on a l’habitude de faire.

 

                                    L’allumage de la ‘Hanoukia à l’issue de Chabbat

 

  • À la synagogue, on allumera la ‘Hanoukia et ensuite on fera la Havdalah. Par contre à la maison, on fera d’abord la Havdalah puis ensuite on allumera la ‘Hanoukia.
  • Les personnes zélées dans l’observance des Mitsvot (‘Harédim), ont la coutume de suivre l’avis de Rabbénou Tam de ne pas faire de travaux interdits Chabbat jusqu’à ce que soit passé une heure et quart après la Cheki’a.  Cette coutume est une très bonne habitude et il est conseillé de la suivre. C’est pour cela qu’à l’issue de Chabbat, on attendra qu’arrive cette heure là (17h49) pour allumer la ‘Hanoukia puis la Havdalah.

Bonne fête de ‘Hanouka  

2 réponses

  1. Bonjour,
    Nous sommes ashkénazes et nous avons une 2 hannoukiah (une par enfant) et celle du foyer.
    Lors de l’allumage devons nous faire 3 fois les bénédictions ou juste une fois?

    1. Le père allume une lumière dans la maison et bénit, et de même l’enfant bénit dans la maison.
      Et quand le père rallumera le feu dehors, il ne bénira pas.
      Et au moment de l’allumage à la maison, il aura pour objectif de dispenser l’allumage à l’extérieur également.
      Parce qu’on ne peut bénir qu’une seule fois.

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La Segoula de notre maître le 'Hida Zatzal pour renforcer le Mazal

Notre Rav, directeur des institutions, ainsi que des dizaines d’érudits éminents, effectueront pour vous la Segoula du ‘Hida pour le renforcement du Mazal, lors de l’ouverture du Hei’hal.

Par la grâce de D., nombreux sont ceux qui ont été sauvés de manière surnaturelle !

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הרב והאברכים בפתיחת ארון קודש